Ayant beaucoup voyagé en Afrique subsaharienne, Rozenn Milin a constaté que, à la différence de la France jacobine où l’Ecole interdisait, comme dans ses colonies, de parler les langues minoritaires, à commencer par la langue bretonne, celle de Rozenn, la majorité des Africains, qui ont eu aussi à subir ces interdictions parlent quand même, eux, non pas deux langues, mais trois ou quatre : la langue familiale, voire les langues familiales en cas de mariage interethnique, une lingua franca africaine (le wolof, le pulaar, le bambara, etc.), et le français, parfois aussi l’anglais. Pour le grand historien Ibrahima Thioub, ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop à Dakar, les pays africains ne seront jamais monolingues. Landunvez (Bretagne), le 22 mai 2025
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