Les chroniques du professeur Ali SEDJARI

31 mars 2020 

De la peur à l espoir L Humanité traverse actuellement une situation inédite de son histoire suite à l apparition imprévisible du Coronavirus aux effets catastrophiques , dévastateurs. Aucun médecin, aucun chercheur ou scientifique dans le monde n a prévu l avènement d une crise sanitaire de cette ampleur. . Une vraie "maladie pesteuse", comme on disait jadis à l époque où ce qui s 'abattait sur l Humanité était qualifiée de peste. Mais la grande différence ente la peste et le Coronavirus, c est que ce dernier est invisible, incontrôlable, et se déplace partout pour ne laisser personne à l abri,. Tout le monde y passe, les puissants comme les faibles, les riches comme les pauvres, les croyants comme les athes . Il contamine, sevit partout et tue tout sur son passage: l économie, la santé, les transports, le commerce, l industrie, les services publics, la culture, le tourisme, l emploi, le travail, les déplacements, les relations, l enseignement, le travail et tout simplement la vie. Il Impose des confinements, une distanciation physique, des règles draconiennes pour se deplacer, enseigner, travailler ou voyager. Le sentiment ressenti se mesure en un seul mot: la peur. La peur d être contaminé, la peur de sortir, la peur de mourir, la peur de perdre l un de ses proches, la peur de manquer de nourriture, la peur de tomber malade, la peur de succomber à l angoisse , la peur d être étranglé par le confinement dans un espace réduit , étroit ou carrément insalubre, la peur de perdre ses économies, la peur d un effondrement moral et psychique, la peur de mourir de faim, la peur de ne pas pouvoir survivre. Le temps est suspendu . Il est enfer. Il est attente et angoisse. Les horloges tournent dans le vide. Les jours et les nuits se ressemblent.les cafés, les restaurants, les lieux de loisirs, les bibliothèques, les hammams, les salles de sport, les lieux de loisir et de divertissement, les festivals, les theatres, les écoles, les universités sont fermés. Les fêtes et les mariages sont interdits. Nos repères habituels sont perdus. Difficile de s adapter aux nouvelles contraintes de la vie., On imagine les conditions de promiscuité chez des familles où règne la violence en huis clos et où les relations familiales sont tendues, conflictuelles et agressives. Nos libertés se sont rétrécies. Nous vivons au ralenti, enfermés chez soi et braqués sur les chaînes satellitaires ou les réseaux sociaux pour guetter toute information sur le virus. . Mais en même temps, on découvre les mérites de l internet et des téléphones qui nous permettent de garder le lien avec sa famille, ses proches et ses amis, avec la vie tout court. La situation que nous vivons renvoie inconsciemment au silence de la campagne par nuit noire. Mais plus que l angoisse, c est l ennui qui est insupportable. C est le silence d une ville où d un quartier qui vient d être rase par les bombes. Pour des populations habituées au bruit et aux cris, le silence est plus lourd à supporter. Les enfants "confinés" ne sont plus familiers au silence., Ils doivent suffoquer et deviennent ingerables. Leux jeux vidéo sont d ailleurs bruyants. Peur être que le confinement et les reconfinements vont ils nous rappeler que ce silence peut être le synonyme d imagination ou de rêve. Dans quelques cas seulement. Le Covit 19 révèle au grand jour les défaillances de notre système de gouvernance et de Gouvernelentalite, de nos techniques de communication et nos médiations, de nos pratiques socialisation et d education, de nos normes d' urbanisation et de logement, des conditions de vie des populations vulnérables ou descriminees . Dans cette situation de confinement, la situation d une catégorie importante de la population doit être traumatisante. Pensez, par exemple, à tous ces gens qui travaillent dans le secteur informel, à ceux qui vivent dans le dénuement et la précarité, à ceux qui sont entassés dans quelques m2 sans hygiène et sans sécurité, à ceux qui vivent dans les territoires enclavés et abandonnés, dans les campagnes reculées, dans les montagnes inaccessibles, dans les ceintures de misère et de bidonvilles, dans les marges tout simplement. Le confinement est une notion à géographie variable. Il met à nu nos inégalités et nos fragilités, nos défaillances et nos insouciances. Nos erreurs et nos apprivisations. . De cette crise s exacerbent les frustrations, les malaises entre urbain et rural, entre riches et pauvres, entre Centre ville et zones périphériques, mais aussi des questions de consentement à l autorité ou des ordres comme la discipline et la responsabilité. Sur tous ces enjeux, le Covit 19 à montré les décalages, les inégalités, les souffrances et l acculturation, les resultas tragiques de certaines politiques publiques et, disons le, des mauvais choix. Bien que la mémoire soit souvent courte, gageons qu il y aura un avant et un après Coronavirus. Espérons que nous saurons investir comme il se doit dans notre système d éducation et de santé, sans oublier la recherche scientifique, médicale et pharmaceutique. Qui sait, après cirononavirus, il risque d avoir un autre virus. Il faut développer la gestion du risque et préparer les mécanismes pour une résilience territoriale et institutionnelle forte. Le confinement est une belle occasion pour réorienter le débat sur le modèle qui paraît désuet, contre profuctif pour le remplacer par un autre plus adapté a un contexte qui a beaucoup changé et évolué. Ce qui est en question, c est le changement des paradigmes, des choix, des priorités et surtout de nouveaux modes de production des politiques publiques et la mise en place des fondements assurés et durables d une bonne gouvernance publique à la mesure des défis et des enjeux d avenir, particulièrement ceux du numérique et de l Intelligence artificielle pour ne citer que ceux la Le coronavirus a montré les limites des modèles dominants, à nos certitudes aussi, et invite les États du monde à donner du sens à la politique, aux valeurs, à la démocratie, à la citoyenneté, à l éthique, au vivre ensemble et plus particulièrement à la pensée et a la connaissance scientifique . Concernant notre pays,, cette crise est une belle occasion pour l État de démontrer sa volonté de changement et de mettre un terme aux dysfonctionnements structurels, à l inertie des organisations et des élites politiques, à l incurie des élus, à une bureaucratie lourde et formaliste , aux pratiques de corruption, de clientelisme, à l économie de rente, à l enchevêtrement des compétences , à l inflation institutionnelle, aux resaux d intérêts et de puissance, a la segmentation des partis politiques, aux problèmes de compétence et du mérite, a l impunité et a l irresponsabilité, au conservatisme ambiant et aux obstacles socio culturels et religieux qui freinent le pays. En fait il s agit d une exigence de rupture par rapport à des choix non négociés et des paris perdus. Le Coronavirus annonce la fin des illusions et le retour au pragmatisme et à l efficacité. Le Maroc doit veiller à ce que la prise de conscience produise une véritable mue politique et que les actes succèdent aux mots. Mais il y a un risque de revoir les résistances apparaître. Au cœur de la catastrophe chacun à un accès direct à l essentiel, mais ensuite les coalitions, les réseaux d intérêts vont se coaliser, les manipulations vont reprendre vite la main. Camus nous l enseigne déjà dans La Peste:celle ci peut venir et repartir " sans que le cœur des hommes en soit changé". Il faut être prudent pour ne pas rater ce rendez vous avec l histoire. Cet instant d opportunité qui transforme un évènement en communication historique, qui produit un avant et un après. Oui la rupture s impose. Qui réconcilie la population avec son avenir. Qui lance les prémices d un destin commun. Le Covit 19 doit être une occasion pour un sursaut historique, pour une Renaissance maîtrisée. Pour une matamorphose assumée. Car c est la métamorphose qui pourrait améliorer notre pays. Il devient vital de changer de Voie. L espoir est dans la déclenchement d un réveil des esprits et des consciences collectives autour d un nouveau projet de société. Il n est pas non plus, certitude, il porte la conscience des dangers et des menaces, mais il nous fait prendre partie et faire pari. Nous sommes face à un enjeux majeur. Si nous ne saisissons pas cette opportunité d inventer un autre modèle de développement soutenu par une bonne gouvernance , nous ratifions le fait que nous sommes inconscients. J espère ne pas assister à ce scénario. Mon cœur saignera.. Ali sedjari 28 aout 2020 Diversite et Altérité Il semble que le Covit 19 a pris beaucoup de notre temps pour occulter les questions cruciales de nos societes contemporaines. Je voudrais dans cette analyse rouvrir le débat sur ces questions de diversité et d Altérité et leur lin étroit avec le vivre ensemble. Diversité et Altérité font partie aujourd hui de ces concepts qui traduisent un changement radical au niveau des rapports entre les humains et de la nécessité de recréer un nouveau monde fondé sur la reconnaissance mutuelle et le savoir vivre ensemble. La diversite humaine se traduit dans la multiplicite des cultures, des styles de vie, de religions , de traditions, de langues, d architectures, d histoires differentes et de géographies humaines plurielles. La gestion de cette diversite humaine est variable selon qu l on est en presence d un Etat centralisé ou d un État federal. Et c est dans le premier cas ou la diversite se heurte a des limites juridiques et pratiques tres restrictives. Dans le cas des systemes centralisés, l Etat évite de reconnaître les différenciations sociales et culturelles parce qu elles les considèrent comme une menace potentielle a son unite. Et c est ce niveau d ailleurs ou la defense de l identité revet un caractere idéologique fort. Beaucoup de pays dans le monde transcendent le principe de diversité pour imposer une langue nationale au detriment des langues régionales, quitte a choisir une langue étrangère., d autres reconnaissent la diversité linguistique nationale tout en favorisant la suprematie de l une sur toutes les autres. D autres ne reconnaissent pas du tout les langues regionales meme si cela n enlève rien au caractere multiculturel du pays. Cette situation subit aujourd hui la realite d un monde qui se mondialise et d une langue qui s internationalise. Ce qui est important c est que la question de la diversité pose la question de l Autre, c est a dire son statut et son positionnement social et politique. Il s agit tout simplement du principe de l Altérité élevé au rang d un defi pédagogique et social majeur. Comment vivre avec l Autre sans nier ses droits. C est a ce niveau qu apparait le role determinant de l ecole dans le développement d une socialisation et de promotion des valeurs communes. L Altérité, corollaire de la diversité, doit figurer comme une orientation stratégique dans le système d enseignement et de formation, Ce dernier doit postuler de maniere claire un modele universaliste et rationaliste construit sur la base de valeurs humaines communes et d une civilisation partagée par l ensemble des peuples du monde. Helas, les déficits relevés a ce niveau sont multiples. Au regard des déchirures et des conflits latents qui caracterisent notre monde d aujourd hui, l interculturalite est devenue un defi majeur. Aujourd'hui, apprendre dans la diversité, c est apprendre la culture des autres, c est developper une pedagogie comprehensive, c est favoriser la paix et la solidarité, la tolérance et le dialogue, l empathie et l interculturalite. C est savoir construire un vivre ensemble commun. Si cette question du vivre ensemble pose probleme aujourd hui, c est peut etre parce que nous avons cédé facilement a nos instincts grégaires, sans l autre, loin de l autre, puisque cet autre est dans l obscurité, le non etre, l inculture:il n est pas comme nous, il fait partie de ces etres indésirables du fait de son appartenance religieuse, culturelle ou geographique. C est cette conception de l autre qui est a l origine de la crise du vivre ensemble au moment ou la modernité avance et le progrès se renforce. Quel paradoxe ! Et c est cela qui est troublant de voir les attributs de l humanité régresser et les contre valeurs prennent forme et racine. Le changement incessant dans nos rapports sociaux traduit un recul de la pensée humaine, aujourd hui plus qu avant, l effet de rupture est beaucoup plus radical que ce que l on a connu dans le passé dans la mesure ou les signes de dislocation et de désagrégation nous conduisent au péril. Maintenant, la question est de savoir combien d Etats savent dialoguer et oeuvrer pour la paix et la stabilité, combien de systèmes politiques dans le monde font du vivre ensemble une priorité, combien d organisations internationales militent pour que les valeurs de justice, d égalité, de liberté, de dignité, de fraternité de solidarité et de tolérance soient respectées et appliquées. Les forces du mal sont plus actives que celles du bien. Terrible constat ou le neoliberalisme et la mondialisation contribuent a leur tour a la dislocation des relations sociales dans le monde. Sommes nous acculés aux ravages de cette crise dans les relations fondamentales entre les Etats et les peuples, entre les puissants et les faibles, entre les riches et les pauvres, entre les chrétiens et les musulmans, entre l individu et sa société, entre l individu et sa famille, entre le national et l étranger, entre le nayiinal et l immigré, entre le blanc et le noir. Sommes nous condamnés a un temps d antipathies ou de sympathies superficielles, de déclarations intempestives et de réalités atroces ? Nous gagnerons a donner a ces questions toute l importance qu elles méritent pour réinventer une éthique orientée vers une reconnaissance sociale qui renforcerait le lien entre les differents peuples du monde. Après cette experience tragique imposée par le Covit 19 l humanité est appelée a se pencher serieusement sur l éclosion d un humanisme concret qui marquera un retour a l etre en tant que totalité et non a son référent culturel ou cultuel. Diversité et Altérité nous invitent a forger une Voie humaine commune qui mettra fin aux identités pour humaniser la diversité. Ali sedjari 


28 aout 2020 

Diversite et Altérité Il semble que le Covit 19 a pris beaucoup de notre temps pour occulter les questions cruciales de nos societes contemporaines. Je voudrais dans cette analyse rouvrir le débat sur ces questions de diversité et d Altérité et leur lin étroit avec le vivre ensemble. Diversité et Altérité font partie aujourd hui de ces concepts qui traduisent un changement radical au niveau des rapports entre les humains et de la nécessité de recréer un nouveau monde fondé sur la reconnaissance mutuelle et le savoir vivre ensemble. La diversite humaine se traduit dans la multiplicite des cultures, des styles de vie, de religions , de traditions, de langues, d architectures, d histoires differentes et de géographies humaines plurielles. La gestion de cette diversite humaine est variable selon qu l on est en presence d un Etat centralisé ou d un État federal. Et c est dans le premier cas ou la diversite se heurte a des limites juridiques et pratiques tres restrictives. Dans le cas des systemes centralisés, l Etat évite de reconnaître les différenciations sociales et culturelles parce qu elles les considèrent comme une menace potentielle a son unite. Et c est ce niveau d ailleurs ou la defense de l identité revet un caractere idéologique fort. Beaucoup de pays dans le monde transcendent le principe de diversité pour imposer une langue nationale au detriment des langues régionales, quitte a choisir une langue étrangère., d autres reconnaissent la diversité linguistique nationale tout en favorisant la suprematie de l une sur toutes les autres. D autres ne reconnaissent pas du tout les langues regionales meme si cela n enlève rien au caractere multiculturel du pays. Cette situation subit aujourd hui la realite d un monde qui se mondialise et d une langue qui s internationalise. Ce qui est important c est que la question de la diversité pose la question de l Autre, c est a dire son statut et son positionnement social et politique. Il s agit tout simplement du principe de l Altérité élevé au rang d un defi pédagogique et social majeur. Comment vivre avec l Autre sans nier ses droits. C est a ce niveau qu apparait le role determinant de l ecole dans le développement d une socialisation et de promotion des valeurs communes. L Altérité, corollaire de la diversité, doit figurer comme une orientation stratégique dans le système d enseignement et de formation, Ce dernier doit postuler de maniere claire un modele universaliste et rationaliste construit sur la base de valeurs humaines communes et d une civilisation partagée par l ensemble des peuples du monde. Helas, les déficits relevés a ce niveau sont multiples. Au regard des déchirures et des conflits latents qui caracterisent notre monde d aujourd hui, l interculturalite est devenue un defi majeur. Aujourd'hui, apprendre dans la diversité, c est apprendre la culture des autres, c est developper une pedagogie comprehensive, c est favoriser la paix et la solidarité, la tolérance et le dialogue, l empathie et l interculturalite. C est savoir construire un vivre ensemble commun. Si cette question du vivre ensemble pose probleme aujourd hui, c est peut etre parce que nous avons cédé facilement a nos instincts grégaires, sans l autre, loin de l autre, puisque cet autre est dans l obscurité, le non etre, l inculture:il n est pas comme nous, il fait partie de ces etres indésirables du fait de son appartenance religieuse, culturelle ou geographique. C est cette conception de l autre qui est a l origine de la crise du vivre ensemble au moment ou la modernité avance et le progrès se renforce. Quel paradoxe ! Et c est cela qui est troublant de voir les attributs de l humanité régresser et les contre valeurs prennent forme et racine. Le changement incessant dans nos rapports sociaux traduit un recul de la pensée humaine, aujourd hui plus qu avant, l effet de rupture est beaucoup plus radical que ce que l on a connu dans le passé dans la mesure ou les signes de dislocation et de désagrégation nous conduisent au péril. Maintenant, la question est de savoir combien d Etats savent dialoguer et oeuvrer pour la paix et la stabilité, combien de systèmes politiques dans le monde font du vivre ensemble une priorité, combien d organisations internationales militent pour que les valeurs de justice, d égalité, de liberté, de dignité, de fraternité de solidarité et de tolérance soient respectées et appliquées. Les forces du mal sont plus actives que celles du bien. Terrible constat ou le neoliberalisme et la mondialisation contribuent a leur tour a la dislocation des relations sociales dans le monde. Sommes nous acculés aux ravages de cette crise dans les relations fondamentales entre les Etats et les peuples, entre les puissants et les faibles, entre les riches et les pauvres, entre les chrétiens et les musulmans, entre l individu et sa société, entre l individu et sa famille, entre le national et l étranger, entre le nayiinal et l immigré, entre le blanc et le noir. Sommes nous condamnés a un temps d antipathies ou de sympathies superficielles, de déclarations intempestives et de réalités atroces ? Nous gagnerons a donner a ces questions toute l importance qu elles méritent pour réinventer une éthique orientée vers une reconnaissance sociale qui renforcerait le lien entre les differents peuples du monde. Après cette experience tragique imposée par le Covit 19 l humanité est appelée a se pencher serieusement sur l éclosion d un humanisme concret qui marquera un retour a l etre en tant que totalité et non a son référent culturel ou cultuel. Diversité et Altérité nous invitent a forger une Voie humaine commune qui mettra fin aux identités pour humaniser la diversité. 


26 aout 2020

 Leçons d une pandémie C'est un moment important de notre histoire pour tirer quelques lecons provisoires de sagesse de cette crise pandemique loin de toute consideration emotionnelle sentimentale ou subjective . Tout d abord , l effet crise n a rien change a la methode gouvernementale; il est reste égal à lui meme, bricoleur et improvisateur, divisé comme il l a toujours ete en fragments disparates ou le chef du gouvernement , taciturne par nature et prudent par calacul, amuseur et inconsitant, remet les decisions importantes entre les mains du ministre de l interieur . Cela nous rappelle une epoque bien ancienne ou ce ministere etait le centre du pouvoir. Apparement le passé nous suit toujours. La crise pandemique a révélé l impuissance du gouvernement a etre a la hauteur de la catastrophe, pas de vision , aucune tracabilite, communication médiocre , absence d envergure, de mobilisation, d audace ,et plus grave encore, absence totale du leadreship; Un exercice intellectuel qui necessite le savoir faire, le savoir agir et le savoir mobiliser en vue d assuerer un retour a la normale , diminuer les vulnerabilites et les angoissses, les peurs et les incertitudes des populations . . C est aussi un exercice politique qui exige une capacite d action , de proposition , de coordination, de decision pour eviter le chaos et l enlisement.. Nous n avons rien vu de tout cela . La gestion des crises et des risques est un indicateur important des formes de gouvernance et des capacites des decideurs publics. La notre en tout cas a ete pitoyable dans toutes les étapes de la crise. Le gouvernement a voulu dans la premiere phase protéger la vie des gens au detriment de l economie..Tous les Etats du monde l ont fait. Rien a lui reprocher a ce niveau, mais le hic dans cette prorogation du confinement, dans cette deuxieme phase cruciale, il tue a la fois la vie et l economie,aggravant les conditions de vie et d existence d une partie importante de la population sans emplois, sans ressources, sans economie, sans épargne et sans soutiens vivant dans des conditions effroyables dans un habitat etroit, parfois insalubre et invivavable ou les conditions de promiscuité de precarite, de violence et de tensions accélèrent les processus d eclatement et de violence en huis clos . Les psycholoques et les psychanalystes ont du travail a faire. Est ce que notre gouvernement est conscient de cette situation; Je n en sais rien. Ce que je sais par contre c est que le risque d une tragedie sociale est tres probable. S'agissant du debat politico-juridique sur la gestion de la crise, que dire? Il y a en effet un vide constitutionnel sur l etat d urgence sanitaire. La constitution ne parle que de l etat de siege et de l etat d exception. Il semble bien que le gouvernement a fait sa propre interprétation. Ce qu il faut retenir de cette situation c est que le souci du juridisme est tres faible dans notre culture politique, et on a tendance a minoriser cet aspect dans la gestion des affaires publiques dans un environnement en souffrance de debats juridiques, vifs et passionnés. Les partis politiques, eux memes , n'assument que faiblemet leur role a ce niveau. Les collectivités territoriales se sont declarees aux abonnés absents et ont montré leur incapacité et leur passivité. Les citoyens sont en legitime position de se poser des questions sur leur raison d etre et de leur finalité. Quelles sont les consequences que l on peut tirer de cette crise à moyen et long termes? Comme rien n a change pendant le Covid.19, comment voulez vous que les choses changeront apres, d autant plus que les forces d inertie et d interets sont puissants et la fragmentation politique reste l un des obstactes majeurs de tout projet de transformation ou plus exactement d amelioration.Or celle ci releve du desir , de la volonté , de l audace . La bonne lecon de cette crise , c est l introduction de la subjectivite des gens dans les relations a la vie , aux autres , au travail, a eux-memes, a la société et a l Etat. Neitzsche disait" L'homme occupé ne s'ennuie guère". L urgence maintenant est de de commencer a reflechir sur comment occuper ceux qui ne travaillent pas, ceux qui n ont pas de metier, ceux qui ne savent ni lire ni ecrire, ceux qui ont perdu leur projet ou leur magasin, ceux qui dependent de leur famille, ceux qui ne parviennent pas a construire un projet de vie, ceux qui n arrivent pas a realiser leurs reves. La tragrdie de cette pandémie c est qu elle a révélé l ampleur des inegalites , des injustices, des disparités siciales et des frustrations multiples. Elle a brise certains tabous et mis a nu des realités qu on a toujours occultées ou minimisees. Il est urgent de s atteler aux ecarts sociaux et d aborder avec conscience et responsbilite la question de la justice sociale et de la sécurité face aux aleas de la vie. Pour cela et pour le reste, une bonne gouvernance est la seule a montrer le cheminement sur les voies réformatrices.. Mais attention, les reformes sont solidaires. elles ne sont pas seulement institutionnelles , economiques, sociales , elles sont aussi mentales, culturelles et éthiques , necessitant des capacités de savoir et de connaissances pour embrasser les problemes globaux et fondamentaux, complexes et interdependants. 


8 mai 2020 

Temps des insécurités, temps de crises et temps des ruptures. Des clarifications sémantiques Depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001, la question de la sécurité et des droits de l homme se pose avec acuité. Dans des contextes difficiles, nos sociétés paraissent assiégées par les menaces et les peurs collectives: ces questions preoccupent les Etats et rendent l inquietude des dirigeants et des populations légitimes. Le prix a payer est il nécessairement une limitation des libertés et des droits fondamentaux des citoyens ? Ou alors est il légitime d instrumentaliser les insécurités pour créer des zones de non droit ? Helas, les exemples qui corroborent cette thèse sont 'nombreux. Et on peut facilement situer le fameux projet de loi marocain 22/20 dans ce cadre, projet vite retiré apres une mobilisation forte sur les réseaux sociaux . L approche contemporaine de la gestion des situations de crise, d urgence ou d insécurité suppose non seulement de prendre acte de la vulnérabilité de la société mais egalement de ne pas perdre de vue les impératifs de respect des droits et de protection des libertés. Face a la sécurité globale, il faut une protection globale, mais les faits demontrent melheureusement le contraire. Les contextes d insécurité ont permis aux Etats de renouveler les techniques et les moyens de contrôle et de regulation. Aujourd hui, des avancees considerables ont ete réalisé grace aux moyens technologiques nouveaux. La Chine est devenue un laboratoire d experimentation et de legitimation d une société de discipline avancee soumise au controle d un regime autoritaire qui ne reconnait plus l existence de contrepouvoirs. Le danger est reel et le risque de developpement de ce modele n est pas a ecarter. Il est toutefois tres important de souligner les derives qui ont ete relevees ici et la portant une atteinte grossière a l exercice des libertes et au respects des droits des individus: de nombreuses mesures de sécurité ont ete prises dans ce contexte de pandémie, loin de tout debat démocratique, meme dabs certains Etats occidentaux. L insécurité, etant devenue surdéterminante, a ouvert la voie a tous les excès et et a l ecperimentaion de pratiques sphistiquees bafouant ainsi les principes élémentaires des droits de l homme. . Ainsi, l on voit bien que l ere de la sûreté est terminée, vive la sécurité. L avenement de "la societe disciplinee", telle qu elle a ete imaginee par Michel Foucault, est en train de passer a la vitesse supérieure avec une technologisation tres avancée. Au regard de cette nouvelle situation, il faut souligner deux choses : _ c est que la sécurité est la premiere limite aux droits de l homme, _c est que le droit est instrumentalise de plus en plus par le pouvoir. Cheville ouvrière et clé de voute du mécanisme, la sécurité de l Etat est au dessus de tout. Machiavela a parfaitement analysé comment il faut comprendre la sûreté du Prince, sa conservation au pouvoir dans la réalité des faits que le discours stimule sous le vocable du bien commun et le privilege de la puissance legitime dont parlait Max weber. Finalement, et si l histoire de la sécurité n etait que manipulation? Quand le diable s en mele, la terreur ne fait que commencer. Il vient de faire un passage rapide chez nous pour donner naissance a un projet de loi liberticide immatriculé 22/20. Heureusement que la société a fait front commun pour s y opposer. Restons vigilants pour éviter les dérapages et les atteintes a nos droits et libertés.


12 avril 2020 

Le droit d inventaire pour un autre Gouvernance publique. Nous avons appris, depuis ds lustres, a vivre avec nos certitudes et nos croyances, avec nos lacunes et nos insuffisances, avec nos inegalites et nos defaillances, qui ne sont que la cause de notre inertie, de notre incompetence et de notre incapacite a injecter du neuf dans notre mode de gouvernance, , ce positionnement qui a fait croire a l'existence d atouts qu'on n 'a deja plus, cette croyance si vite remplacée par le desanchantement et la desesperance, par la regression des systemes d'education et de santé, des services publics si mal gérés par le haut, cette atmosphere d inertie et d'entropie, ces reaffirmations pompeuses d un grand passé et d une evolution maitrisée au milieu de l actuelle mediocrité et des echecs avérés, ces réformes qui ne sont que de palliatifs aux effets limités, , ce gout du sensationnel et d éloges excessifs qui ont fini par faire triompher la politique du pire, celle du chomage, des inegalites et de la pauvrete, ces hommes et ces femmes qui se suivent a la tete du gouvernement , des deux chambres du parlement, des conseils communanaux et régionaux qui ne laissent derriere eux ni projets de vie ni oeuvre d art a visiter, ces partis politiques, nombreux acculturés, qui empechent la societe d' avancer. A quelque chose malheur est bon. , le Coronavirus nous offre une tres belle opportunite non seulement pour reorienter le debat sur le modele de developpement mais pour élargir la reflexion sur les modalites d une " Grande transformation". Notre pays a besoin de creer en effet une belle histoire de renovation. Comme le disait d ailleurs Jaxck London : " Les plus belles hisrtoires commencent toujours par des naufrages". Il est temps d ' avancer. Pour cela, il faut évaluer ,dianostiquer, proceder a un droit d inventaitre. De maniere objective et responsable; Dans cette periode de confinement, notre pays a pris acte de ses faiblessess et de ses retards,, particulierement dans les secteurs de la sante et de l education, mais il a redecouvert la precieuse utilite des relations de voisinage, le manque créé par l interruption de la vie sociale, le role de l Etat dans la consolidation des liens collectifs, la protection morale et materielle offerte par un reseau serré de relations familiales et amicales. Mais aussi dans l ordre politique: cette soiété de passivité et d inaction , d absence de liens et de liaisons, de communication et de formation, de mobilisation et de sensibilisation; cette decentralisation , tant glorifiée et applaudie, cette regionalisation dite avancée. Echec de la democratie liocale. Echec d une experience mal pilotée. Le retour des citoyens vers l Etat en ce temps de crise est revelateur de cet echec. Pour lui demander d agir et de repondre aux besoins des uns et des autres. L appel a un ETat protecteur est tres significatif. Il signifie ce besoin de voir l ETat prendre en charge le collectif et de corriger les derives dangereuses de la marchandisation des svices publics fondamentaux. Le Coronavirus inaugure un nouvel age de l Action publique ou l Etat doit redefinir ses roles et ses missions, son positionnement et ses fonctions. Le temps est venu pour discuter de la maniere dont sont gérés les pouvoirs et les responsabilites, les relations entre l administration et les citoyens, l erchitecture intitutionnelle et organisationnelle, centrale territoriale, le role des corps intermediaires et des partis politiques, la place du citoyen dans la societe, le contrat social et le systeme des valeurs., le projet de societe et surtout sur les nouveaux roles de l ETAT. Que l Etat doive se trouver en accord avec son epoque,la culture environnante , avec l histoire et la modernite , les traditions et les idees en viogue, c est bien évident. Les temps ont change, il faut que l Etat change. La politique est, parmi les activites humaines, probablement une des plus difficiles. L'exercice du pouvoir est un des arts les plus exigeants, qui necessite une somme de qualités exceptionnelles:Intelligence, sagesse, intuition, adapatation, audace, reflexion , autorite, culture , bienveillance, perseverance, controle de soi, exemplarite, modestie, dignite,engagement, souci de l'équite et de l justice. Nous devrions trancher entre ceux pour qui l ETat es le " probleme" et ceux pour qui il est la " solution". Qui saura choisir entre permanence et adaptation, entre respect de la tradition , stabilité, réforme et transformation? Qui saura combiner entre toutes ces notions? Qui saura trancher entre ceux qui voient le pays a travers l interet général et n'en tiennent que pour les services publics, et ceux qui ne considerent que les interets particuliers , et revent d un Etat simple arbitre dans le meilleur des cas ?


31 mars 2020 

De la peur à l espoir L Humanité traverse actuellement une situation inédite de son histoire suite à l apparition rapide du Coronavirus aux effets dévastateurs. Aucun médecin, aucun chercheur ou scientifique dans le monde n à prévu son apparition. Une vraie "maladie pesteuse" comme on disait jadis à l époque où ce qui s abattait sur l Humanité était qualifiée de peste. Mais la grande différence ente la peste et le Coronavirus, c est que ce dernier est invisible, incontrôlable, et se déplace très vite pour ne laisser personne à l abri, tout le monde y passe les puissants et les faibles, les riches et les pauvres. Il affecte et de cadre tout à son passage: l économie, la santé, les transports, le commerce, l industrie, lservices publics, la culture, le tourisme... Et Imposeun confinement général,. Le sentiment ressenti se mesure en un seul mot: la peur. La peur d être contaminé, la peur de sortir, la peur de mourir, la peur de perdre l un de ses proches, la peur de manquer de nourriture, la peur de tomber malade, la peur de succomber à l angousse, la peur d être étranglé par le confinement dans un espace , étroit, ou carrément insalubre. Le temps s est arrêté. Il est enfer. Les horloges tournent dans le vide. Les jours et les nuits se ressemblent.les cafés, les restaurants, les lieux de loisirs, les bibliothèques, les hammams, les salles de sport, les lieux de loisir et de divertissement, les festivals, les theatres, les écoles, les universités sont fermés. Nos repères habituels sont perdus. Difficile de s adapter aux nouvelles contraintes de la vie., On imagine les conditions de promiscuité dans des familles où règne la violence en huis clos et où les relations familiales sont tendues, conflictuelles et agressives. Nos libertés se sont rétrécies. Nous vivons au ralenti, enfermés chez soi et braqués sur les chaînes satellitaires ou les réseaux sociaux pour guetter toute information sur le virus. . Mais en même temps, on découvre les mérites de l internet et des tel qui nous permettent de garder le lien avec sa famille, ses proches et ses amis, avec la vie tout court. La situation que nous vivons renvoie inconsciemment au silence de la campagne par nuit noire. Mais plus que l angoisse, c est l ennui qui est insupportable. C est le silence d une ville où d un quartier qui vient d être rasee par les bombes. Pour des populations habitués au bruit et aux cris, le silence est plus lourd à supporter. Les enfants "confinés" ne sont plus familiers au silence., Ils doivent suffoquer et deviennent ingerables. Leux jeux vidéo sont d ailleurs bruyants. Peur être dans le confinement va t il nous rappeler que ce silence peut être le synonyme d imagination ou de rêve. Dans quelques cas seulement. Le Covit 19 révèle au grand jour les défaillances de notre système de socialisation. Dans cette situation de confinement, la situation d une catégorie importante de la population doit être traumatisante. Pensez, par exemple, à tous ces gens qui travaillent dans le secteur informel à ceux qui vivent dans le dénuement et la précarité, à ceux qui sont entassés dans quelques m2 sans hygiène et sans sécurité, à ceux qui vivent dans les territoires enclaves et abandonnés, dans les campagnes reculées, dans les montagnes inaccessibles, dans les ceintures de misère et des bidonvilles, dans les marges tout simplement. Le confinement est une notion à géographie variable. Il met à nu nos inégalités et nos fragilités. De cette crise s exacerbent les frustrations, les malaises entre urbain et rural, entre riches et pauvres, entre Centre ville et zones périphériques mais aussi des questions de consentement à l autorité ou des ordre comme la discipline et la responsabilité. Sur tous ces enjeux, le Covit 19 à montré les décalages, les inégalités, les souffrances et l acculturation. Bien que la mémoire soit souvent courte, gageons qu il y aura un avant et un après Coronavirus. Espérons que nous saurons investir comme il se doit dans notre système d éducation et de santé, sans oublier la recherche scientifique, médicale et pharmaceutique, après cirononavirus, il risque d avoir un autre virus. Il faut développer la gedtion du risque. Le confinement est une belle occasion pour réorienter le débat sur le modèle de qui paraît désuet, ce qui est en question c est le changement des paradigmes, des choux des priorités et surtout les modes de production des politiques publiques et de la mise en place des fondements assurés et durables d une bonne gouvernance publique. Le coronavirus a montré les limites des modèles dominants et invite les États du monde à donner du sens à la politique, aux valeurs, à la citoyenneté, à l éthique, au vivre ensemble et plus particulièrement à la gouvernance. Concernant notre pays,, cette crise est une belle occasion pour l État de démontrer sa volonté de changement et de mettre un terme aux dysfonctionnements structurels, à l inertie des organisations et des élites politiques, à l incurie des élus, aux pratiques de corruption, de clientelisme, à l économie de rente, à l enchevêtrement des compétences, à l inflation institutionnelle au proble de compétence, au conservatisme ambiant et aux obstacles socio culturels et religieux qui freinent le pays. En fait il s agit d une exigence de rupture par rapport à des choix autoritaires et des paris perdus. Le Coronavirus annonce la fin des illusions et le retour au pragmatisme et à l efficacité. Le Maroc doit veiller à ce que la prise de conscience produise une véritable mue politique et que les actes succèdent aux mots Mais il y a un risque de revoir les résistances apparaître. Au cœur de la catastrophe chacun à un accès direct à l essentiel mais ensuite les coalitions, les réseaux d intérêts vont se coaliser, les manipulations vont reprendre vite la main. Camus nous l enseigne déjà dans La Peste:celle ci peut venir et repartir " sans que le cœur des hommes en soit changé". Il faut être prudent pour ne pas rater ce rendez vous avec l histoire. Cet instant d opportunité qui transforme un évènement en communication historique, qui produit un avant et un après. Oui la rupture s impose. Qui réconcilie la population avec son avenir. Qui lance les prémices d un destin commun. Le Covit 19 doit une occasion pour un sursaut historique, pour une Renaissance maîtrisée. Si nous ne saisissons pas cette opportunité d inventer un autre modèle de gouvernance, nous ratifions le fait que nous sommes inconscients. J espère ne pas assister à ce scénario. Mon cœur saignera... 


7 mars 2020 

Pour penser le développement, il faut d abord éliminer les ennemis du develoopement. C est à dire ceux qui empêchent la société d avancer et de se transformer, ceux qui s opposent farouchement à la modernité et à l ouverture sur les valeurs contemporaines. Ces ennemis sont connus et s expriment à visage découvert, ils sont dans le gouvernement, dans toutes configurations institutionnelles, dans toutes les couches siciales. Ils encadrent la société, sont très actifs dans les festivités sociales et les réseaux sociaux. Ils s identifient par des tenus vestimentaires propres à eux et développent un discours réactionnaire et conservateur contre la culture de masse, contre les droits de l homme, contre la démocratie, contre le féminisme, contre la science et la connaissance, contre les libertés individuelles et collectives, contre la laïcité, contre l innovation, contre la mondialisation et les langues étrangères. Un discours idéologique nourri d une charge religieuse qui donne du sens à leur combat, qui flotte dans le fantôme d un retour a un âge d or de fiction et d une politique héroïque qui menace la démocratie. Le jeu de ces néo islamistes, nourris du wahhabisme et des idées d Ibn taymia à le vent en poupe aujourd hui au Maroc en raison du discrédit des élites et de la dégradation du système d éducation et de formation. Cette situation nous fait ignorer la puissance corrosive des idées qui s affirment et qui traduit le retour aux saveurs un peu publiées :l ordre, l autorité, la restauration des rites traditionnels , la négation des droits des femmes, de la liberté de conscience et de croyance, la citoyenneté moderne, voire l autonomie des individus et des esprits. Autant de figures qui renvoient en réalité à une méfiance de plus en plus marquée à l égard de la, démocratie et de la laïcité, de l État de droit et des fondements d une société moderne et humaine. Ces réactionnaires modernes veulent nous imposer un retour à un âge révolu , passéiste ou les principes de tout développement sont déjà définis par Dieu, le leur. La sortie médiatique de l un des figures du pejideisme marocain au sujet du crédit à accorder aux jeunes est très significative à cet égard et traduit l immense décalage qui existe entre la volonté de changement de l Etat et l obstination du Pjd de tout islamiser, a sa maniere. Tel serait le projet du temps des islamistes. Le danger qui guette la réflexion sur le modèle de développement est justement cette passion des plus archaïques de la communauté des islamistes qui considère que les valeurs traditionnelles constituent le premier combat et la priorité de tout projet de développement. Pour enlever toute ambiguïté, il est a préciser que le retour aux sources n est pas nécessairement un retour en arrière. Certains vont chercher dans les œuvres du passé de quoi éclairer le présent, et c est une bonne chose, mais il en est d autres qui prennent la forme d authentiques régressions et visent en toute conscience, sans toujours l avouer, le projet démocratique lui même et son ambition égalitaire. C est à ce type d offensive que nous devrions faire face et dénoncer vigoureusement. Le paradoxe de notre pays c est qu il est passé d une période, post- indépendance, d une lutte acharnée pour la défense d une idéologie progressiste fondée sur la démocratie et l État de droit, à une période, post 90, pour défendre le néo conservatisme et l obscurantisme. C est tragique. Une prise de conscience s impose pour ne pas prendre au sérieux les fantasme des zelateurs islamistes pour construire une société débarrassée des archaïsmes et des tabous aliénants, une société ou les, valeurs universelles seront ses références de base, en y ajoutant le respect de l État de droit et de l applicatikn rigoureuse de la Constitution , texte suprême de la nation, qui ne doit pas se réduire à une pure organisation des pouvoirs, mais constitue aussi une forme de société et un état des mœurs, pour parler comme Tocqueville, auxquels rien n est plus étranger que la morgue d élites intellectuelles fustigeant la vulgarité des masses et la médiocrité du temps.


19 janvier 2020 

Vous avez dit " modèle" de développement. Le concept paraît désuet parce au au regard des transformations qu a connues le monde au cours de ces dernières années, marqué par la fin du modèles classiques, socialiste, communiste m, weberien, et l épuisement du modèle liberal avec ces variantes, il n y a aujourd hui que des expériences de développement qui se se différencient par la teneur et le contenu des politiques publiques. Je préfère parler de politiques publiques de développement que de modèle. Car la question du develeppement à bascule au cours de ces dernières années de l exercice du pouvoir à la production des politiques publiques. Tout le monde sait aujourd hui que les objectifs des politiques publiques, sont nombreux et divers (éducation santé, sécurité, logement plein emploi, mobilité, aménagement, environnement, distribution, territoire, etc) qui mobilisent tout un ensemble d institutions,, d acteurs, d outils et d instruments, de moyens humains et financiers.... Toutefois, au cours de ces dernières années, les systèmes politiques ont montré un intérêt renouvelé pour les concept de bien être, ou de bonheur, et de démocratie, deux concepts qui sont élevés au rang d une exigence sociale et politique à laquelle ils doivent répondre. Démocratie et bien être social constituent aujourd hui les deux principes mobilisateurs pour une société DDe droit et pour un nouveau projet de société fondé sur les valeurs de solidarité, de partage, d équité, d égalité, de justice sociale, de cohésion et de responsabilités partagées. Ils deviennent des concepts inclusifs dans le vrai sens du terme des lors qu ils ouvrent la voie pour un destin commun autour de l idéal d un mieux vivre ensemble. ( voir m le livre coordonne par mes soins, Le vivre ensemble entre le droit et les valeurs, VIRGULE ÉDITIONS, 2019) Je note au préalable que les discours sur la démocratie ne mettent pas, suffisamment en relief les politiques sociales de redistribution. En plus, les revendications sociales légitimes de prise de conscience en direction de la crise sociale et des inégalités, qui ne cessent de s amplifier, sont révélées difficilement applicables dans notre pays. Or, face aux mouvements de revendication, il est devenu difficile de continuer à fermer les yeux et laisser les choses se dégrader. Il est urgent de donner du sens à notre gouvernance publique qui exige des refobdations profondes. Et C est la la question essentielle à laquelle doit doit s atrelef la CMD. Car la démocratie est indissociable de la bonne gouvernance. D un autre cote, la question du bien être social figure comme un objectif des politiques stratégiques de développement, et reste dans la plupart des cas un référentiel méthodologique au service du développement social. C est pourquoi, il est essentiel de faire de faire de la lutte contre la pauvreté, les inegalites, la précarité et les frustrations sociales une priorité. Cette question sociale majeure renvoie directement à la question centrale de l engagement de l État dans cette direction, à la capacité politique des élites et des acteurs économiques, au rôle des territoires et des élus locaux, qui doivent travailler aux votes des intellectuels et des des chercheurs, des experts et des professionnels. Au regard des expériences de gestion des politiques de ces dernières années et des propositions maigres des partis politiques devant la CMD, on peut affirmer sans erreur aucune que intellectuellement nous sommes confrontés à une vide intellectuel, à un déficit de la pensée et des idees de la connaissance et de la compétence. Ceux qui accèdent au pouvoir et ceux qui sont chargés de nous représenter sont frappes de cécité et de manque de professionnalisme, voire même d intelligence tout court. C est inquiétant pour l avenir du pays et une intervention urgente pour réformer le sustemes d éducation, de formation et de représentation est urgente si l on veut sauver notre pays d un péril certain. Mieux encore, les marocains attendent de l État la grande transformation qui devrait ouvrir une phase où l on passe du paradigme économique au paradigme social pour éviter les échecs d un modèle de développement inégal et descriminant. Ce qui doit être discuté aujourd hui en premier lieu, C est de rénover les pratiques et les méthodes d une gouvernance contre productive et inefficace. Seul le cheminement vers les voies réformatrices solides et durables pourrait conduire à la métamorphose et générer de l espérance pour un destin paisible et socialement humain. , ace à deux crises graves, une crise de la pensée et un vide intellectuel inquiétant 


10 novembre 2019 

La difficulté de penser le présent. Il y a aujourd hui quelque chose d inquiétant : c est que nous pleurons le présent sans le penser, nous le vivons sans se rendre compte de ce que nous faisons, nous travaillons sans mesurer la qualité de nos actions nous perdons beaucoup de temps dans les futilités et très rarement ou pas du tout pour les utilités, nous faisons beaucoup de discours rarement traduits en projets concrets, nous croyons changer le monde et c est le monde qui nous change, nous voulons se projeter dans l avenir au moment on nous sommes engloutis dans notre passé . La quotidiennete des gens est faite de stress, de débats stériles, d échanges inutiles, de rites crédules et de rituels inutiles. Il y a effectivement une distance entre l évènement et la conscience de sa signification, la connaissance est en retard sur l immédiat. Elle est totalement défaillante. Les gens bougent, travaillent, échangent, dialoguent sans connaissance ni conscience. Le présent n est perceptible qu en apparence, il se reproduit comme si les jours se suivent et se ressemblent. Pas d évènements phares ni de créations originales et attractives, pas de musique dans les rues et les espaces publics, pas de cinémas, ni des lieux publics dédiés aux jeux et à la socialite, les femmes se mélangent très rarement avec les hommes pour des raisons que nous connaissons, les gestes de convivialité et du civisme ont déserté les lieux publics au nom d une morale islamiste qui se propage comme un cancer destructeur. L espace public à fabriqué ses lois et ses normes, ses repères et son langage. Nos villes sont devenues des espaces ou se combinent ordre et désordre, violences et insolence, incivilité et agressivité. De surcroît, la connaissance est desarconnee à la fois par la domination de l analphabetisme, la puissance de l inculture et l incapacité à comprendre la complexite de notre monde. Nous sommes hors histoire, hors monde. Nous sommes en admiration de notre passé, de notre religion, de nos rites, de nos conservatisme, de nos egos et de nos traditions, du legs de nos anciens et de nos parents. Nous sommes vivants dans le passé et ensevelis dans le présent. Le futur est obscur. Enfin, nous, habitants du monde, subissons- nous sans en avoir conscience deux types de carences cognitives: notre cécité face à un monde qui bouge sans nous, notre arabo_ centrisme qui nous juche sur le trône de l irrationnel et de la déraison, des illusions et abstractions qui nous éloignent de l universel. Ainsi, ce n est pas seulement notre ignorance, c est aussi notre inconscience qui nous aveuglent. Il est urgent de procéder à un examen critique de nos défaillances et de nos blocages culturels, politiques, religieux et mentaux qui nous empêchent d avancer. Pour pouvoir le faire, nous devrions s engager vers l emancipation pour nous sortir de l impasse actuelle. Il suffirait en effet de décliner le principe clé révélé par la refondation anthropologique d un projet d emancipation: les politiques qui libèrent en commençant par une réforme profonde du système d éducation et de formation. 


8 septembre 2020 

Sommes nous condamnés à vivre dans la schizophrènie et l hypocrisie ? Deux maux qui brouillent les rapports sociaux et laissent apparaître des êtres qui ne peuvent vivre et penser de leur gré, des êtres suiveurs scindés en deux, on est privé du droit de dire la vérité parce que la majorité dépend de références rassurantes de mensonges et d illusions.. Notre vie, nos histoires, nos sentiments, nos croyances doivent être refoulés étouffés et encodés. On est privé en second lieu d intégrer la notion de liberté parce que l individu est écrasé par sa communauté, par sa famille. Par les institutions et in fine par l État. L individu ne peut accéder à l individualité, c est un sujet reproducteur des pratiques dominantes et des injonctions sociales et politiques. Ainsi le conservatisme devient une partie de nous même qui nous impose un mode de pensée, de relation et de croyances irréprochables. Les lignes rouges sont apprises des le bas âge, en famille, à l école, dans la société et dans l espace public. Chacun de nous se transforme malgré lui en gardien de l ordre établi dont certains, affiliés ou pas à des sectes,des groupuscules et des partis, qui agissent comme étant de protecteurs de la morale dominante et même de Dieu. Leur tâche consiste à déformer et détruire toute forme de liberté, de créativité et de beauté ayant échappé à leur hypocrisie et à leur superficialité. Leur rôle est de s attaquer et de menacer toutes les voix qui s élèvent pour la défense des libertés individuelles et collectives, pour la reconnaissance des droits de la femme et de sa promotion sociale et politique. Dans cette société d embrigadement et d aliénation certaines femmes deviennent elles mêmes des défenseurs acharnés de l obscurantisme et se soumettent sans résignation aux règles des soldats de la chasteté. Freud aurait toutes les difficultés du monde à analyser et à comprendre cette situation. Ces soldats, qui deviennent de plus en plus nombreux au fur et à masure que l obscurantisme prolifère telle une moisissure, prétendent protéger les valeurs, les vrais valeurs de l Islam qu ils connaissent à peine ou pas du tout. Ces soldats ont radicalement transformé le paysage social et moral de notre société, et cette transformation est très perceptible depuis que les islamistes ont accède au pouvoir. Une autre génération est sortie du néant, notre espace public a radicalement changé, nos écoles, nos universités,nos entreprises, nos administrations, nos plages, nos habits et notre langage aussi. La tragédie est lorsque un populiste, apôtre de l obscurantisme et défenseur acharné d Ibno Taymia, est perçu comme un Homme d État par une partie importante de la population. Les orthodoxes religieux sont de retour, le discours moralisateur prend du relief, le conflit entre modernistes et islamistes se creuse et se nourrit de condamnations, de takfir, d insultes et de violence. Les défenseurs du conservatisme déclarent la guerre modernistes , considérés comme des ennemis, et le pays traverse une sombre période politique. L État est sommé d agir pour éviter la confrontation stérile et dangereuse. L heure est venue d appeler les choses par leur vrai nom et à en assumer la responsabilité.

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