19 juin 2024. Les samedi 15 et dimanche 16 juin 2024, la Suisse a accueilli une « conférence de la paix en Ukraine » dans l’hôtel Bürgenstock, au-dessus de Lucerne et du lac des Quatre-Cantons.
Paradoxalement, cette initiative pourrait nous entraîner un peu plus avant dans la guerre en poussant le président russe dans ses retranchements. À preuve son arrivée ce 18 juin à Pyongyang pour un « partenariat stratégique » avec le dictateur nord-coréen…
À l’origine de l’initiative de Lucerne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé le souhait d’en tirer une proposition de paix avec la Russie pour mettre un terme au conflit ouvert dix ans plus tôt, à la suite de la révolution Euromaïdan.
Il a pu parler devant les représentants de 90 pays (dont une moitié de pays européens ainsi que les États-Unis et ses obligés) : la présidente suisse Viola Amherd, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la vice-présidente américaine Kamala Harris, les Premiers ministres canadien et britannique Justin Trudeau et Rishi Sunak, etc. La Russie, principal protagoniste du conflit, avait toutefois dédaigné de s’inviter à la conférence.
La résolution finale a réaffirmé les « principes de souveraineté, d'indépendance et d'intégrité territoriale de tous les États, y compris l'Ukraine », dénoncé la « militarisation de la sécurité alimentaire » et appelé au retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie.
Elle a été signée par tous les présents à l’exception notable des pays du « Sud global » relevant des BRICS (dico) : Brésil, Indonésie, Inde, Afrique du Sud… et surtout en l’absence du principal d’entre eux, la Chine.
=> Lire la suite in Hérodote, 19 juin 2024