OTAN-Russie en Ukraine : le dialogue impossible ? Michel SEYMOUR et Samir PAUL

Samir Saul est docteur d’État en histoire (Paris) et professeur d’histoire à l’Université de Montréal. Son dernier livre est intitulé L’Impérialisme, passé et présent. Un essai (2023). Il est aussi l’auteur de Intérêts économiques français et décolonisation de l’Afrique du Nord (1945-1962) (2016), et de La France et l’Égypte de 1882 à 1914. Intérêts économiques et implications politiques (1997). Il est enfin le codirecteur de Méditerranée, Moyen-Orient : deux siècles de relations internationales (2003). 

Michel Seymour est professeur retraité du département de philosophie à l’Université de Montréal, où il a enseigné de 1990 à 2019. Il est l’auteur d’une dizaine de monographies incluant A Liberal Theory of Collective Rights, 2017; La nation pluraliste, ouvrage co-écrit avec Jérôme Gosselin-Tapp et pour lequel les auteurs ont remporté le prix de l’Association canadienne de philosophie; De la tolérance à la reconnaissance, 2008, ouvrage pour lequel il a obtenu le prix Jean-Charles Falardeau de la Fédération canadienne des sciences humaines. Il a également remporté le prix Richard Arès de la revue l’Action nationale pour l’ouvrage intitulé Le pari de la démesure, paru en 2001.

in Pressenza.com 16/07/2023

Le récent sommet de l’OTAN à Vilnius (11-12 juillet 2023) et les déclarations de Biden sont un rappel que le conflit en Ukraine ne cesse d’évoluer.

Les finalités demeurent les mêmes : pour l’OTAN, affaiblir la Russie; pour la Russie, écarter le danger d’avoir l’OTAN comme voisine à sa frontière sud. 

Le sommet de Vilnius a souligné une autre constante, établie depuis le début, soit l’intention de l’OTAN de ne pas combattre directement la Russie car, d’une part, celle-ci est bien armée et, d’autre part, les Occidentaux ne disposent ni des troupes ni des moyens militaires conventionnels ni de l’appui des opinions publiques pour une guerre à caractère mondial impliquant des pertes humaines et matérielles occidentales. C’est le seuil qu’évitent de franchir otaniens et Russes depuis le tout début du conflit ouvert en Ukraine il y a 19 mois.

À ceux qui réclamaient la déclaration d’une « zone d’exclusion aérienne » en Ukraine en février-mars 2022, Biden répondait avec justesse que ce serait la Troisième Guerre mondiale car Russes et Américains entreraient en collision directe. 

Devant ceux qui demandent que la Russie détruise les points de départ en Europe des armes occidentales acheminées vers l’Ukraine, Poutine réagit de la même façon que Biden; la Russie ferme les yeux sur les sources et se limite à les détruire sur le champ de bataille.  

Washington ne permet pas à Kiev d’attirer l’OTAN directement dans les combats : en novembre 2022, suite à la chute de deux missiles en Pologne, Kiev déclare l’OTAN attaquée et réclame qu’elle s’engage directement contre la Russie,....soit la Troisième Guerre mondiale. ! 

Lire la suite => https://www.pressenza.com/fr/2023/07/les-evolutions-du-conflit-en-ukraine/

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Lire également à ce sujet l'article du professeur Yakov M.RAKIN https://www.i-dialogos.com/analyses/israel-et-russie-l-appel-à-la-raison-du-professeur-yakov-m-rakin-de-l-université-de-montréal